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Innocence textuel
30 juillet 2007

6. 9seconde.

Dans un souffle, il s'approchait de moi, la pointe de ses dents luisait dans la nuit. Je respirais plus fort, encore plus fort. Mais... Mais j'aimais ça. Oh, bien sur je ne le faisais pas ressentir, ça ne serait plus divertissant. Je respirais, ma poitrine se soulevait au fur et à mesure. Et hop! Il était là, sa bouche à quelques millimètres de mon cou. Je gémissait. Un rale, un long rale qui se prolongeais dans la nuit et puis...

Je n'ai jamais souhaitée mourir, soyons d'accord. J'aime juste profondément le danger. Jouer avec le feu, vous savez ? Et, il se trouve qu'Alceste représente... Oui, il représente la forme de danger que je désirais : cruel, immonde, horrible, d'une beauté extravagante. J'ai jouée, jouée un rôle avec lui jusqu'au bout. La jeune fille innocente, pure, ingénue, sotte et niaise. Mais en réalité, j'ai juste pris mon pied, oui, éprouver un énorme plaisir et je me suis servie de lui à mes fins. Expérience très intéressante, ma foi.

C'était en décembre dernier, je visitais alors une exposition d'art basée sur le thèmes des vampires. Et il était là. Affreusement beau, s'en était pathétique. Grand, squelettique, le teint livide et des cernes violettes, des lèvres charnues, un long cou... Il portait un grand manteau noir, et un pantalon rouge moulant un peu déchiré. De longues chaussures noires, il était d'une classe. Lorsque je m'étais approcher de lui, il n'avait même pas daigné me regarder. Il avait juste froncer les sourcils, comme si le fait que j'ose marcher sur le même territoire que lui le dérange. Le tableau que l'on observait représentait une femme, complètement nu, des cheveux d'un roux flamboyants. Elle était allongée sur l'herbe mais cette dernière brûlait tout autour. Un homme se tenait debout , et la regardait d'un air satisfait. C'était renversant. Je m'étais permise un commentaire, un gentil commentaire sur ce tableau. Il avait tourné la tête lentement, très lentement vers moi. Son regard affichait clairement de la haine. Cela m'avait plu. Et il n'avait pas répondu, il m'avait juste toisé, de haut en bas. J'avais frissonnée puis avais repris. J'ai décris le tableau, j'ai décris ce que j'en ressentais. Il n'en pouvait plus, ça se voyait. Je racontais n'importe quoi mais c'était le seul moyen de gagner son attention. "Le roux de ses cheveux s'accordent avec la peau pale de l'homme. Il semble satisfait qu'elle soit morte, si elle l'est. Ou satisfait de lui faire du mal, la faire souffrir. Oui, satisfait, c'est le mot. Et puis elle... Son expression, prospère et calme. C'est apaisant de la regarder. Elle souffre, on se doute bien qu'elle souffre mais son visage reste calme, et lorsqu'on la regarde on ne peux pas lire ses émotions, elle se cache derrière ce voile de prospérité. C'est étonnant, l'artiste à réussi à laisser le mystère." Au fur et à mesure que je parlais, ses traits se sont adouci. Il s'est calmé, et a dit doucement, très doucement "Chut" . Sa voix était mélodieuse, elle résonnait dans mes oreilles comme une musique qui transportait tout à chacun. C'était hallucinant. Et j'avais gagnée, il m'avait remarqué. Et puis voilà, sans un mot nous étions allé chez lui, simplement.

Oh, il était cruel. Il n'a cessé de me montrer qu'il était le meilleur, le plus fort et le plus beau, un Dieu. Sa demeure était un immense manoir, sombre comme il le faut, splendide. Les pièces était gigantesques, des tableaux pleins les murs. Nous avons un peu parlé, de littérature et d'art, de musique classique. Ensuite il m'a posé des tas de questions sur moi, ma vie, ma fade et sans saveur vie d'humaine. Et puis le jeu avait commencé. Tout d'abord il m'avait crié que j'allais mourir. J'avais fait mine d'être horrifiée. J'avais couru, couru dans tout les sens, c'était bon. Il riait tellement fort, son rire résonnait tandis que peu à peu je m'essoufflais. Il avait vite fait de me rattraper, alors je commençais à gémir, à implorer sa pitié, et mon coeur semblait vouloir exploser de plaisir. Je frissonnais. Ne sentant plus mes jambes, je me réfugiais dans une petite pièce, et me cachais dans l'ombre. Je distinguais un lit, et une fenêtre, une immense fenêtre. Je regardais la lune et les étoiles, la nuit la belle nuit. J'entendais les pas qui se rapprochait. Il arrivait d'une démarche gracieuse et assuré. Il riait doucement. Enfin, il entrait et chuchotait tout bas "La voilà..." Je reculais, en tremblant. Simplement je tremblais de plaisir, mais lui pensait que j'étais affolée. Il me jetait sur le lit, d'une force incroyable. En deux seconde il se tenait au dessus de moi, sa main glissant dans mon cou et ses ongles me lacérant la peau. "Ahh..." Je tentais de me remettre debout, et un rale puissant s'éleva. Je sentais ses dents s'enfoncer dans mon cou... Puis, plus rien. Je m'étais trompée à mon propre jeu, mais j'étais morte dans quelque chose de jouissant, de divertissant. Alceste, ce Dieu vivant m'avait volé mon ame, c'était une belle mort.

Vampire_Coltrane_for_MayYeo

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