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Innocence textuel
25 juin 2007

3. Royaume 9

2_siblings_by_Eyesmith

-Allez, presse toi, courage !
-Attend, Louis !

Le garçon cours vite, et la fille derrière voudrait le rattraper, les deux anges et leurs cheveux s’envolent. Le grand sac de la jeune fille s’ouvre et des fruits en tombent. Surpris, Louis se hâte de les ramasser, espérant que personne n’ai vu ça. Heureusement, ils ont déjà atteint la barrière, qu’ils appellent la porte du jardin d’Eden.

Oui, ils avaient honteusement volé, leurs estomacs refusant de se calmer.  C’était plutôt Louis qui l’avait fait, courageux. Honteuse, Marie avait attendu en tremblant derrière une poubelle. Ensuite, ils avaient couru, jusqu'à n’en plus pouvoir, pour arriver là. Leur paradis. Une grande colline, de belles fleurs partout. Un seul arbre, grand et magique. Des papillons, ici et là, et l’herbe si verte. La nuit, des fées vienne les consoler, et les jours de pleine lune ils restent éveillés, attendant qu’une étoile filante daigne se montrer pour accomplir leurs vœux. Oui, ce sont des enfants de la rue, un peu sauvage. Ils ont pourtant vécu autrement, dans la richesse et le luxe. Mais justement, ce n’est pas ce qu’ils recherchent. Ce n’est pas leur bonheur. C’était superficiel, lassant. Trop de beauté, trop de richesse, trop de règles et pas assez d’esprit familial. Voulant vivre la liberté, la vraie liberté, ils sont partis. Quelques  vêtements, un peu d’argent, leurs livres préférés car c’était très important, le carnet de dessin de Marie et une couverture bleu nuit. C’était peu mais déjà beaucoup. Dans la rue, jamais ils ne passaient inaperçu. Marie et ses vieux vêtements pourtant si beaux ayant appartenu à sa grand-mère, ses jupons noirs,  ses chemisettes et ses rubans. Louis si classe, les chaussures vernis, les vestes et les chaussettes rayées. Toujours main dans la main, se souriant ; s’aimant. La rue est leur douce maison, elle est là toujours là, reflétant la triste réalité.  La pollution, les fumés, les gens qui marchent vite et la tête basse, ou ceux qui dévisagent, tout le temps.  C’est ici que les deux anges veulent vivre. La vie, la vraie. C’est ici qu’est leur royaume, eux sont les rois de leur amour.

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